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La 222, cette loi coloniale qui insulte la dignité humaine des Marocains

Publié le par Karim R'Bati

Cet article est reposté depuis Le blog Citoyen.

La 222, cette loi coloniale qui insulte la dignité humaine des Marocains
Pour sûr, l’indélébile tâche crasseuse de l’infamie coloniale poursuivra les Marocains pour longtemps encore. Particulièrement en ce mois de  Ramadan où chaque jour que Dieu fait les place sous la menace d’une loi coloniale particulièrement abjecte, une loi pénale toujours en vigueur qui reflète à merveille l’Inconscient pervers de l’ancien envahisseur, ainsi que son regard méprisant sur les Indigènes marocains :
«Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du Ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois»  (Article 222 du code pénal marocain)
On peine à imaginer une petite vermine coloniale définir les «motif(s) admis par cette religion» qui, soit dit en passant, n’est pas la sienne. Mais passons sur ce détail ! Que signifie « notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane » ? L’appartenance à l’Islam ou à toute autre religion est-elle une affaire de conviction intime, de lien transcendant à Dieu, ou n’est-elle qu’apparence extérieure ? À moins qu’elle ne soit pure hypocrisie sociale ?
Venant d’une horde d’envahisseurs qui a connu dans son histoire Tartuffes, Faux-dévots et guerres de religions, l’appartenance à l’Islam ne peut être que faux-semblant ou simulation. C’est en quelque sorte le pendant nécessaire du regard dédaigneux de l’ancien envahisseur sur les religions des peuples soumis. Enfin, ultime abomination, dans le «notoirement connu» le sens de l’adjectif « connu » n’est ni précisé ni défini par la loi.
On a donc l’Individu connu ou notoirement connu comme Musulman ou non Musulman, mais rien n’est dit sur celui ou ceux qui sont habilités à déterminer qui est Musulman et qui ne l’est pas.  Mis à part le faciès bougnoulesque, on ne voit pas un autre sens à cette formulation pour le moins condamnable. En vérité, elle ne diffère en rien des autres lois indigènes qui, dans les faits, étaient forcément subsidiaires à celles de la 3ème et 4ème république.
Et dire que plus de soixante ans après l’indépendance, le tatillon législateur marocain n’a toujours pas pris conscience du caractère abject de cette loi coloniale qui insulte la dignité humaine des Citoyens d’un état «notoirement connu» comme souverain ! 
Karim R’Bati : Berne, le 14 juillet  2013
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